Mais depuis plusieurs années, j’ai constaté une évolution profonde dans la manière de gouverner la ville. Une évolution à laquelle je ne pouvais plus adhérer. J’ai alerté, proposé, insisté. Malgré cela, le fonctionnement municipal s’est progressivement resserré : décisions prises seul, échanges devenus rares, partenaires trop souvent mis devant le fait accompli, élus écartés des choix essentiels. J’ai souhaité un changement de méthode mais cela n’a été ni entendu, ni compris.

À cela s’est ajoutée une question fondamentale : je n’appartiens à aucun parti politique et je tiens profondément à cette indépendance. Or, soutenir un maire, cadre national du parti « Renaissance », un parti dont je ne partage, ni les méthodes, ni les convictions, m’est devenu impossible. Trop souvent, cette proximité politique et cette ingérence ont pesé sur les décisions municipales. Ces choix auraient dû être guidés uniquement par et pour les besoins de Nevers et non par des considérations nationales. Je refuse d’être entraînée dans cette logique, parce qu’elle n’a rien à voir avec la réalité de notre ville, ni avec ce que j’estime juste pour les habitants. Nevers n’a pas besoin d’un relais d’appareil. Elle a besoin de liberté, d’indépendance et de proximité.

J’ai récemment démissionner de mes fonctions car je voulais mener à terme les projets engagés et honorer, jusqu’au dernier jour, la confiance que vous m’avez accordée. Je l’ai fait par souci de cohérence et de clarté, par fidélité à mes valeurs. Ce n’est pas une trahison, car rester aurait été plus simple. Se taire, encore plus.

Mon engagement est clair : faire primer ce que vous vivez, ce que vous attendez, ce que vous espérez, et replacer vos intérêts au cœur de toute décision. J’y mettrai toute mon énergie et ma sincérité.